Je vais évoquer une affaire qui constitue probablement l’un des faits divers qui a marqué le plus notre pays au cours du 20e siècle.

 
Nous sommes le 5 août 1952 au petit matin, nationale 96, kilomètre 21, près du petit village de Lurs dans les Alpes de Hautes Provence (que l’on appelait alors les Basses Alpes).
 
Une famille aristocrate anglaise est retrouvée sauvagement assassinée.
 
Le père, Sir Jack Drummond et son épouse ont été tués de 3 balles chacun près de leur véhicule automobile.
 
Leur fille Elisabeth alors âgée de 10 ans est également retrouvée morte à 80 mètres de ses parents, son visage ayant reçu plusieurs coups mortels.
 
C’est son corps qui est retrouvé le premier aux aurores par un certain Gustave Dominici.
 
On la baptisera plus tard l’affaire Dominici car le 5 août 1952, elle ne constitue alors qu’un fait divers parmi tant d’autres.
 
C’est donc Gustave Dominici qui découvre le corps de la petite Elisabeth.
 
Après avoir prévenu quelques habitants rencontrés sur sa route de sa découverte macabre, ces derniers trouvent les cadavres de ses parents.
 
Pourtant prévenus rapidement, les Gendarmes de Forcalquier ne rejoignent les scènes de crime que très tard.
 
Les Gendarmes s’intéressent de très près à la famille Dominici et aux premiers témoins qui ont découverts les corps.
 
Les contradictions dans les déclarations vont partir dans tous les sens.
 
Gustave Dominici reconnait avoir vu le bras de la petite Elisabeth bouger lors de sa découverte.
 
Il sera donc condamné à 2 mois de prison pour non-assistance à personne en danger.
 
Suite à une reconstitution des faits, Gustave accuse son père Gaston d’être le meurtrier.
 
Face à ces accusations, Gaston reconnait les faits.
 
Pour autant, ses déclarations apparaissent peu vraisemblables par rapport aux éléments objectifs et matériels du dossier.
 
Les enquêteurs sont certains que s’il a joué un rôle dans ces faits, il ne pouvait pas être seul.
 
Puis, coup de théâtre, le fils Gustave revient sur ses accusations en expliquant qu’elles lui auraient été extorquées par la violence et la fatigue.
 
Le père Gaston reviendra aussi sur ses aveux.
 
Il n’en demeure pas moins que Gaston est renvoyé devant la Cour d’Assises de Dignes les Bains.
 
Au départ pour expliquer ces assassinats, Gaston Dominici avançait un mobile sexuel dont la crédibilité laissait place à quelques interrogations.
 
Ce paysan des basses-Alpes affirmait avoir été séduit par Lady Ann Drummond qui s’était déshabillé devant lui et avec laquelle il aurait eu une relation intime.
 
Surpris par son mari, Gaston décidait d’assassiner tout le monde.
 
En définitive, il passera en jugement devant la Cour d’Assises de Dignes qui le condamne le 28 novembre 1954 à la peine de mort.
 
Il est alors conduit à la prison des Baumettes de Marseille dans l’attente de son exécution.
 
En définitive, ce procès laisse un goût amer à l’opinion publique qui est convaincue que quelque chose clochait. 

 

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