Il s’agit d’un groupe de trafiquant exportant de la drogue depuis Marseille vers les Etats-Unis autour des années 70 mais pas seulement.

 
Tout d’abord il ne s’agit pas d’une seule organisation mais d’une multitude de réseaux parfois indépendants les uns des autres et qui ont pour spécificité d’exporter de l’héroïne depuis la France vers les Etats-Unis.
 
La French Connection, ou plutôt, les french connection viennent de Marseille mais pas seulement : il y avait aussi Paris, Bordeaux, le Havre.
 
Elle ne date pas de 1970 même si sa notoriété a été à son apogée au cours de cette période. Elle trouve son origine près de 80 ans auparavant.
 
En 1898, le Vietnam est rattaché à l’Indochine Française. La culture et la préparation de l’opium est gérée en direct par l’administration française : récolte, construction de raffinerie, distribution…. 
 
C’est une manne financière extraordinaire.
 
Parallèlement, au regard des effets néfastes constatés de l’héroïne sur la santé, la communauté internationale fait pression sur la France pour y mettre fin. Mais outre l’intérêt financier qu’il représente, l’opium est aussi utilisé pour les blessés de la 1ère guerre mondiale.
 
Parallèlement toujours, des gangsters vont régulièrement dévaliser les raffineries d’Indochine et procéder à l’importation illégale de l’héroïne en France à des prix beaucoup plus compétitifs.
 
Ensuite, l’importation d’opium s’organise depuis l’Indochine mais aussi la Syrie et la Turquie.
 
Elle arrive en France sous la forme de « Morphine Base », prend la destination de laboratoires clandestins en France et se transforme en Héroïne.
 
Cette importation est essentiellement prise en charge par le milieu Corse.
 
Elle s’oriente rapidement vers les Etats-Unis car la Mafia américaine qui se détourne du trafic d’alcool de contrebande de moins en moins lucratif, souhaite développer le secteur des stupéfiants.
 
Vers les années 50, l’exportation d’héroïne bat son plein. 
 
Son exploitation se situe en France mais aussi en Italie. Plusieurs mafias (corse, continentale et italienne) se partagent le marché.
 
Fin des années 60 les frères Guerini sont à la tête du trafic d’héroïne.
 
En 1970, on évalue à près de 50 tonnes la quantité d’héroïne consommée aux USA.
 
Les Usa déplorent un nombre de décès par overdose de plus en plus important.
 
La pression internationale est de plus en plus forte.
 
La France elle-même constate que l’héroïne n’est pas totalement exportée et qu’elle est consommée aussi en France.
 
La France paraît impuissante à lutter contre ce trafic.
 
Comme il génère des intérêts financiers colossaux, la police, la justice et les policiers sont gangrenés par la corruption.
 
Les Etats-Unis collaborent et envoient des agents en France.
 
On le voit bien dans le film La French Connection avec Gene Hackman qui date d’ailleurs de 1971. 
 
Il y a aussi le Canada et l’Italie qui jouent le jeu.
 
Certains pays producteurs de morphine-base décident sous la pression internationale, de lutter contre l’exportation.
 
En France, les services se réorganisent.
 
L’Etat français recrute, fait le ménage. 
 
Des flics incorruptibles et des magistrats courageux comme le Juge Michel qui sera vraisemblablement assassiné par le milieu du banditisme marseillais vont accomplir un travail décisif.
 
Perquisitions, démantèlement de laboratoires, saisie de marchandise, arrestations de parrains et de trafiquants…
 
Petit à petit, la French Connection sous ses diverses formes va être attaquée et sera enfin démantelée vers 1974.
 
Ce n’est pas l’éradication de la French Connection qui a fait cesser la consommation de drogue aux USA.
 
A présent, les trafiquants américains ne se tournent plus vers l’Europe mais traite directement avec les pays exportateurs de matière première.
 
L’orient a été mis de côté et c’est surtout depuis l’Amérique centrale du Sud que provient la drogue majoritairement consommée par ce pays. 

 

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